- dépassement
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• 1856; de dépasser1 ♦ Action de dépasser. Le dépassement des véhicules est interdit dans cette agglomération. Absolt, cour. Dépassement dangereux.2 ♦ Comptab. Somme excédentaire sur un budget, un devis, un compte. Dépassement de crédit. Médecin qui pratique le dépassement d'honoraires.3 ♦ (1910) Action de se dépasser (6o). « L'idée de dépassement, d'accomplissement, ou, pour les chrétiens, de rédemption » (Daniel-Rops).dépassementn. m.d1./d Action de dépasser. Dépassement sans visibilité.|| Fait de se dépasser. Le sublime, c'est le dépassement de soi-même.d2./d Fait d'excéder, de dépasser. Dépassement de crédit.⇒DÉPASSEMENT, subst. masc.Action de dépasser; résultat de cette action.A.— [Correspond à dépasser II A 1] Action de laisser derrière soi, après l'avoir rejoint, quelque chose ou quelqu'un qui se déplace dans la même direction. Sur les lignes à voie unique, on peut se servir des voies d'évitement comme de voies de dépassement (BRICKA, Cours ch. de fer, t. 2, 1894, p. 2160). Les dépassements du bouc et du chevreuil mêlant et démêlant leur course audacieuse (PÉGUY, Ève, 1913, p. 935).B.— Au fig. [Correspond à dépasser II A 2]1. PHILOS. Fait de surmonter une difficulté, une contradiction en se plaçant à un niveau où les oppositions s'effacent. La pensée économique (...) nie, en un dépassement dialectique, les conditions empiriques de l'activité qu'elle étudie (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 11).2. Fait d'aller au-delà d'un certain seuil, de certaines limites; p. ext. fait d'aller au-delà de ce qui est attendu, habituel ou possible. Dépassement de capacité. Les dépassements de programme étaient les bienvenus (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 167). Dépassement de crédit (Organ. hospit. Fr., 1957, p. 25) :• 1. La réalité humaine est souffrante dans son être (...) Elle est donc par nature conscience malheureuse, sans dépassement possible de l'état de malheur.SARTRE, L'Être et le Néant, 1943, p. 134.— [En parlant d'une pers., d'une de ses limites] Fait d'aller au-delà de ses propres limites. Ce dépassement de la conscience par elle-même, qu'on nomme « intentionnalité » (SARTRE, Situations I, 1947, p. 34) :• 2. ... cette sensation d'un bondissant dépassement de soi-même qui va presque jusqu'à communiquer l'enivrante sensation de s'être soi-même transcendé.DU BOS, Journal, 1925, p. 396.Prononc. et Orth. :[
]. Cf. dépasser. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1865 fin. des dépassements de crédit (LA CHÂTRE); 2. 1894 « action de dépasser un véhicule » voie de dépassement (BRICKA, op. cit., t. 2, p. 240); 3. 1910 « action de se dépasser (d'une personne) » un dépassement de sa propre grandeur (PÉGUY, V.-M., comte Hugo, p. 200). Dér. du rad. de dépasser; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :86.
dépassement [depɑsmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1856; de dépasser.❖1 (1894). Admin. Action de dépasser. || Le dépassement des automobiles en marche est interdit dans cette agglomération. — Absolt. Cour. || Dépassement dangereux. || Dépassement interdit.2 (1865). Comptab. Excédent de dépenses sur un budget, un devis, un compte. || Dépassement de crédit. — Fait de dépasser (un budget, une somme allouée) par les dépenses.0 L'idée de dépassement, d'accomplissement, ou, pour les chrétiens, de rédemption, correspond, sur le plan de l'histoire, à ce que nous avons nommé valeurs de civilisation (…) il (l'homme) sait qu'il existe des intérêts supérieurs auxquels son intérêt personnel doit céder le pas, des réalités supérieures auxquelles il peut participer et que, de cette participation, procède sa vraie grandeur.Daniel-Rops, Ce qui meurt…, V, p. 165.❖COMP. Non-dépassement.
Encyclopédie Universelle. 2012.